818 011 - Cabriolet - Saoutchik

Ce numéro de série correspond au second châssis habillé d'une carrosserie Saoutchik. Si le premier est le fameux "roadster" deux places 818 005, ce cabriolet 4 places n'est pas connu.

La carrosserie était en aluminium avec une capote à commande hydro-pneumaptique. Propriété d'une société de la région de Lyon, Cette Delahaye 235 était immatriculée dans le département du Rhône. Elle avait quitté très tôt la France métropolitaine pour celle d'outre Méditerranée. En fait, ce cabriolet était stationné en Algérie et servait pour les déplacements professionnels et commerciaux du dirigeant de la société. 


C'est à la mi 1959 qu'elle est rachetée et utilisée par Monsieur Bozio qui habitait un appartement dans le centre d'Alger. Ne disposant pas de garage, la voiture était garée chez son ami Bernard Viallon qui disposait d'une ferme avec beaucoup d'espace et aussi de quelques voitures intéressantes. 

Outre la puissance du moteur, ce qui a le plus marqué ces deux jeunes gens c'était la qualité des amortisseurs Messier qui améliorait sensiblement le confort de la suspension par rapport au modèle 135. Selon B. Viallon "sur nos routes algériennes de l'époque, les suspensions étaient presque du même niveau que celles de la Citroën DS". C'est un très beau compliment pour la Delahaye 235.

Cette Delahaye n'a hélas pas connu une fin de vie heureuse. Lors de la débâcle que provoqua la triste guerre d'Algérie, elle fut abandonnée, pillée et finalement détruite.


Mais Bernard Viallon a pensé à immortaliser cette voiture par des photographies inédites prises vers fin 1959 ou début 1960. La plaque de châssis semble bien être la seule pièce qui ait survécu de cette Delahaye 235.


Les photos seront publiées dès réception.